Le calcul économique du producteur ignore alors cette partie du coût social (l’externalité de pollution) qu’il inflige à la collectivité (le coût externe), puisqu’il n’est pas tenu de payer pour obtenir le service - gratuit - que lui rend l’environnement. Le calcul économique ne prenant en compte que ce qui a un prix, et comme la ressource utilisée est utile et rare, l’absence de prix constitue alors un défaut d’information, un échec du marché faisant obstacle à l’allocation optimale des ressources. En effet, puisque le coût social est supérieur au coût privé, le volume de production qui maximise le profit privé du producteur est supérieur à celui qui correspondrait à l’optimum collectif.
En situation concurrentielle, le prix est considéré comme une donnée pour l’entreprise (sur l’axe des ordonnées, P
Intuitivement, cet écart est aisé à comprendre : on fait désormais un arbitrage entre les gains de l’émetteur et les pertes infligées au récepteur de la pollution. La pollution étant fonction de la production, on devrait donc avoir, en conséquence, une baisse de la pollution. L’écart entre le coût social et le coût privé, qui représente l’effet externe, reflète l’absence de coïncidence entre l’intérêt privé et l’intérêt collectif. Mais la question qui se pose désormais est de savoir comment trouver Xo en l’absence, justement, d’informations précises sur le coût externe.