Imaginons que, à cause de la pollution, ou de la sécheresse, le nombre de gorgées d’eau potable qui lui permettait de calmer sa soif, qui était initialement de deux à chaque fois qu’il actionnait la fontaine, se trouve réduit à une seule. S’il veut donc pouvoir calmer sa soif, le randonneur devra actionner plus souvent la fontaine, donc dépenser plus.
Supposons que le coût d’utilisation de la fontaine « à gorgée d’eau potable unique » passe de un à deux euros. L’offre d’utilisation de la fontaine passe de FC à GB, et l’équilibre entre l’offre et la demande s’établit à 10 utilisations, au lieu de 20 initialement.
Le surplus du consommateur qui était précédemment égal à ACF (20€) est réduit à ABG, soit (10 x 1)/ 2 = 5€. Cette perte de surplus du consommateur (surface hachurée GBCF = 15€) représente l’ évaluation économique, ou monétaire, du dommage causé par la pollution ou le tarissement de la ressource en eau disponible.
En fait, la baisse de qualité ou de quantité modifie le CAP, dont la droite représentative se trouve translatée vers le bas (droite GD), ce qui signifie que la demande pour la fontaine pollué ou tarie baisse. Notre randonneur n’actionnant la fontaine plus que 10 fois, le surplus du consommateur est représenté par le triangle FGH (5€) et la perte de surplus du consommateur est mesurée par la différence entre le surplus initial et le surplus actuel, soit ACF-FGH=ACHG, c’est-à -dire la surface hachurée entre les deux courbes de demande.