Cette méthode a l’avantage d’une meilleure « objectivité » dans la mesure ou elle repose sur une évaluation scientifique et statistique des relations dose-effet. Cela permet notamment d’évaluer des dommages qui ne sont pas nécessairement perçus par les individus (ai-je conscience que ma bronchite chronique est due à la pollution de l’air ?). On évite donc les divers « biais » auxquels sont sujettes les évaluations directes du CAP.
Toutefois, on retrouvera des problèmes comparables au niveau de la phase de valorisation monétaire des effets préalablement évalués sous forme « physique ».
De plus, ces évaluations nécessitent, en général, un appareil scientifique et statistique sophistiqué et une bonne base de données. En particulier, il est souvent difficile d’isoler le facteur « pollution » d’autres facteurs tels que l’état sanitaire général des populations exposées, les habitudes alimentaires, le tabagisme, l’alcoolisme, etc. (quelle est la part relative du tabagisme et des concentrations atmosphérique en SOx dans la fréquence des cancers des voies respiratoires ?). L’existence de synergies entre différentes formes de pollution, la détermination des effets directs et des effets indirects, ajoutent encore à la complexité de ces fonctions non monétaires de dommages.