L’INRS, en reprenant les textes européens, propose de structurer des effets reprotoxiques de la manière suivante [INRS, 2002]. Il distingue :
les atteintes portées au développement de l’enfant au cours de la gestation et après
la naissance. Cela comprend notamment les avortements spontanés, la mortinatalité,
les petits poids à la naissance, les malformations congénitales et les altérations du
développement mental et physique, jusqu’à et y compris le développement pubertaire
normal ;
les atteintes de la fertilité. Elles comprennent les effets sur la libido, la
spermatogenèse, l’oogenèse, la fécondation elle-même, jusqu’à et y compris
l’implantation.
On s’apercevra que les frontières de cette distinction sont floues, voire pas communément admises. Par exemple, l’ATSDR, dans ses « Toxicological Profiles », place indifféremment certains effets, tels que les avortements spontanés, dans l’une et l’autre des atteintes, voire même les développe dans les deux catégories pour une même substance. De manière globale, les connaissances scientifiques sur les altérations du développement embryo-fœtal sont de natures épidémiologique et toxicologique ; en revanche, celles acquises jusqu’à aujourd’hui sur les troubles de la reproduction proviennent principalement d’expérimentations menées chez les animaux de laboratoire.