Le fait que les politiques menées dans des secteurs autres que la santé puissent avoir une influence considérable sur celle-ci, qu’il s’agisse de survenue ou prévention de maladies, d’incapacités ou de décès, n’a jusqu’à présent été pris en considération que de manière très limitée en particulier dans le cadre des évaluations sociales et environnementales. Des tentatives récentes pour une approche mieux intégrée de la santé et du développement durable a fait que l’EIS se trouve parmi les principales priorités de quelques gouvernements européens (au niveau national, régional et local) et de certaines Organisations Internationales dont l’OMS et la Banque Mondiale. De même on retrouve cet intérêt croissant dans les milieux de la recherche. Un pas important a été franchi par l’Union Européenne avec l’Article 152 du Traité d’Amsterdam qui déclare qu’ « un haut niveau de protection de la santé humaine doit être assuré dans la définition et la mise en oeuvre de toutes les politiques et activités communautaires. La résolution du Conseil de juin 1999 appelle à l’établissement de procédures permettant de surveiller l’impact des politiques et activités communautaires sur la santé publique et les soins de santé.