Nous avons vu que la vulnérabilité est un aspect important du risque. Réduire cette vulnérabilité, pour les biens et les personnes est l’affaire de tous. Il faut d’abord s’informer sur les risques encourus. Dans cette optique, la loi du 22 juillet 1987 a instauré le droit des citoyens à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur tout ou partie du territoire, ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Les informations sont inscrites dans le code de l’environnement aux articles L 125-2, L 125-5 et L 563-3 et R 125-9 à R 125-27.
Le citoyen peut ainsi connaître les dangers auxquels il est exposé, les dommages prévisibles, les mesures préventives qu’il peut prendre pour réduire sa vulnérabilité ainsi que les moyens de protection et de secours mis en œuvre par les pouvoirs publics. C’est une condition essentielle pour qu’il surmonte le sentiment d’insécurité et acquière un comportement responsable face au risque.
Par ailleurs, l’information préventive contribue à construire une mémoire collective et à assurer le maintien des dispositifs collectifs d’aide et de réparation (comment autrement définir un événement exceptionnel ?). La notion de mémoire collective est importante car l’historique d’un lieu pour des événements rares (temps de retour de 50, voire de cent ans) est essentiel.
Outre les PPR, qui sont soumis aux procédures de concertations habituelles, il existe deux documents consultables, qui contiennent des informations sur les risques majeurs : le Dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM), disponible en Préfecture,
et le Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), qui peut être accompagné d’une campagne d’informations [1] et contient des éléments du plan de secours (types d’alerte, lieu de rassemblement...).
La loi de juillet 2003 a apporté d’autres compléments dans les domaines de l’information et la concertation : L’information et l’association du public à la prévention des risques industriels, avec notamment les campagnes d’information du public et la mise en place des CLIC (Comités Locaux d’Information et de Concertation) ;
Le renforcement des pouvoirs des comités d’hygiène et de sécurité et la formation des salariés pour leur permettre de participer plus activement à l’élaboration et à la mise en oeuvre de la politique de prévention des risques de l’établissement.