La mélamine (C3H6N6) est un composé dérivé de l’urée. Mise au point dans les années 1930, elle résiste à la lumière, à la chaleur et au contact de nombreuses substances chimiques corrosives. Autant de propriétés qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ont rendue indispensable à l’industrie. On la trouve désormais dans des plastiques, des résines, des colles, des insecticides, des engrais et même des médicaments. De fait, la mélamine est omniprésente dans notre environnement et dans notre alimentation.
Dès 1987, on note la présence de mélamine dans des boissons de consommation courante comme le café, le jus d’orange ou le lait fermenté, à hauteur de 0,54, 0,72 et 1,42 mg/kg (1). La faute à un phénomène de migration qui ferait passer un peu de ce composé du contenant, l’emballage, au contenu liquide. D’après l’OCDE (2), chacun d’entre nous en absorberait quotidiennement 0,007 mg par kilo de poids corporel. Une contamination légère et légale puisqu’en Europe, cette molécule est autorisée comme additif dans les plastiques avec une migration de 30 mg par kilo d’aliment (directive européenne de 2002).
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