L’utilité dont il question ici est celle de celui qui est victime de la pollution, pas de celui qui en est la cause ! Ici, on cherche à évaluer le préjudice monétaire de la victime (en l’exprimant grâce au concept de perte d’utilité) et on cherche, selon le concept pigovien, à internaliser ce dommage, c’est-à-dire de faire prendre en compte le coût de la pollution au pollueur dans son calcul économique.
De plus, le "niveau courant de pollution" dépend bien de la pollution émise par chacun des pollueurs, me semble-t-il. Donc, il n’y a ici aucune contradiction entre évaluer le préjudice monétairement pour l’internaliser et le volume de pollution déjà émis (et restant à émettre éventuellement).