En santé environnementale, la toxicologie privilégie la DSENO (dose sans effet nocif observable) plutôt que la DL50 (dose létale 50) pour caractériser la toxicité d’une substance, car :
a) Contexte d’exposition : les situations en santé environnementale concernent majoritairement des expositions chroniques à faibles doses (polluants, contaminants), et non des intoxications aiguës. La DSENO identifie un seuil de sécurité pour des effets à long terme, tandis que la DL50 mesure la létalité aiguë (court terme).
b) Pertinence des effets : la DSENO prend en compte tout effet nocif (cancers, perturbations endocriniennes, etc.), pas uniquement la mortalité. Cela permet d’évaluer des impacts subtils mais critiques pour la santé publique.
c) Établissement de normes : les réglementations (ex : limites d’exposition professionnelle ou environnementale) se basent sur la DSENO pour définir des niveaux admissibles protecteurs, adaptés à des populations exposées de manière prolongée.
d) Maîtrise des risques aigus : dans les contextes occidentaux, les expositions accidentelles (mesurées par la DL50) sont mieux contrôlées, ce qui rend la DSENO plus pertinente pour gérer les risques quotidiens et invisibles.
En résumé, la DSENO répond mieux aux enjeux de la santé environnementale en ciblant les effets chroniques et les seuils de sécurité, contrairement à la DL50, centrée sur la toxicité aiguë.