Le principe de Paracelse, « la dose fait le poison », ne suffit plus à expliquer les risques actuels en santé environnementale, car les expositions actuelles concernent souvent des « mélanges » de substances à faibles doses sur de longues périodes. De nombreux contaminants, comme les perturbateurs endocriniens, présentent des courbes dose-réponse non linéaires (en U ou en U inversé), avec des effets significatifs à très faibles doses. De plus, l’accumulation, les interactions synergiques ou antagonistes entre substances (mélange) et la variabilité individuelle liée à l’âge, la génétique ou l’état de santé compliquent l’évaluation des risques. Ces réalités dépassent la simple relation dose-effet, rendant nécessaire une approche toxicologique plus nuancée.