Le principe « la dose fait le poison » formulé par Paracelse repose sur l’idée que toute substance devient toxique en fonction de sa dose et que la toxicité dépend de la concentration.
Cependant, ce principe ne s’applique pas toujours aux problématiques actuelles de santé environnementale, car plusieurs substances peuvent manifester un effet toxique à de faible doses, et ne suivent pas forcément une relation dose-réponse linéaire (sans seuil clair). D’autre substances peuvent interférer avec des mécanismes biologiques sans manifester d’effet toxique immédiat, mais induire des effets a long terme.
Les perturbateurs endocriniens agissent selon trois mécanismes principaux. Ils peuvent :
• imiter l’action d’une hormone et provoquer des réactions indésirables dans l’organisme,
• bloquer l’action d’une hormone en l’empêchant d’agir sur ses cellules cibles,
• perturber la production, le transport, l’élimination ou la régulation d’une hormone ou de son récepteur.
les PE n’agissent pas comme des substances chimiques « classiques », les effets ne semblent pas nécessairement liés à la dose reçue par un individu, à de très faibles doses, on observe souvent une réponse marquée. Certains effets pourraient apparaître à de faibles doses, diminuer lorsque les doses sont augmentées et s’accentuer à nouveau pour des doses plus élevées. C’est ce que l’on appelle une relation « dose-réponse non monotone », contrairement à l’hypothèse traditionnelle selon laquelle plus la dose est faible, plus les effets sont faibles..