Les PCB (polychlorobiphényles) présentent une faible solubilité dans l’eau, une stabilité chimique et métabolique élevée, expliquant leur forte persistance dans l’environnement. Ces substances ne sont pas facilement dégradées par les processus biologiques classiques, ce qui entraîne leur accumulation dans les sédiments des rivières. Leur caractère lipophile favorise leur stockage dans les tissus adipeux, souvent sur plusieurs années, et leur bioaccumulation dans les chaînes alimentaires aquatiques. Les espèces comme les carpes, brèmes ou silures, particulièrement bioaccumulatrices, concentrent ces polluants, rendant la consommation de poissons du Rhône interdite en raison de la pollution massive par les PCB.

Chez l’humain, les PCB sont principalement ingérés via les graisses animales (poissons, viande, œufs, lait). Ces composés s’accumulent dans les tissus adipeux, augmentant les risques pour la santé, notamment des effets neurotoxiques, immunotoxiques et perturbateurs endocriniens à long terme. Cette pollution met en lumière la gravité des phénomènes de bioaccumulation et de bioconcentration des polluants persistants.