Propriétés toxicologiques des PCB
Les polychlorobiphényles (PCB) forment un groupe de polluants ubiquitaires et persistants dont la toxicité varie en fonction du nombre d’atomes de chlore et de la conformation des molécules dans l’espace (209 congénères). Les PCB sont des composés organochlorés persistants dans l’environnement, et s’accumulent dans les sédiments et tout au long de la chaine alimentaire avec une concentration maximum chez les prédateurs situés au sommet. Les PCB sont également associés à des troubles neurologiques, hormonaux et au développement chez l’humain. Les enfants exposés in utero sont atteints de retards cognitifs et des déficits comportementaux. Certains de leurs métabolites sont encore plus toxiques est peuvent être cancérigène pour l’homme.
Toxicocinétique :
Absorption : Inhalation, absorption cutanée et Ingestion, cette dernière représente plus de 90% de l’absorption (essentiellement par l’alimentation)
Distribution : Les PCB sont bien absorbés en raison de leur lipophilicité. Une fois absorbés, les PCB s’équilibrent entre les compartiments graisseux de tout l’organisme, en raison de leur forte affinité pour les triglycérides et les esters de cholestérol. Le passage placentaire est facile.
Métabolisme et Élimination : Ils sont biotransformés en métabolites hydroxylés, qui peuvent être glucuro- ou sulfoconjugués par la suite, éliminés dans les selles et de façon moins importante dans les urines.
Le PCB se lient aux particules en suspension dans l’eau et sédimentent au fond des rivières. Cette contamination contaminent toute la chaine alimentaire, et les prédateurs situé au haut de la chaine présentent les taux de contamination les plus élevées expliquée par les phénomènes de bioaccumulation et bioconcentration, et la consommation de poissons contaminés expose directement les humains à des doses élevées de PCB.
• En 2007, des analyses ont révélé des niveaux de PCB supérieurs aux seuils européens dans les poissons du Rhône. Cela a conduit à l’interdiction de leur consommation pour protéger la population des risques associés (cancers, perturbations endocriniennes).