Les PCB (Polychlorobiphényles) présentent des propriétés toxicologiques préoccupantes en raison de leur lipophilicité, ce qui leur permet de s’accumuler dans les tissus adipeux des organismes vivants, entraînant une bioaccumulation et une biomagnification le long de la chaîne alimentaire. Ils sont des perturbateurs endocriniens, pouvant interférer avec les hormones, et sont suspectés d’être cancérogènes, avec des effets liés aux troubles du développement, aux maladies neurologiques et aux cancers, notamment les lymphomes. Leur toxicocinétique est marquée par une persistance dans l’organisme en raison d’une dégradation très lente et d’une élimination difficile.
Concernant l’interdiction de la consommation des poissons du Rhône, elle s’explique par la contamination élevée des sédiments fluviaux par les PCB, qui se sont accumulés au fil des décennies. Les poissons, en tant que prédateurs aquatiques, concentrent ces substances toxiques dans leur organisme via la chaîne trophique, dépassant ainsi les seuils de sécurité sanitaire établis pour la consommation humaine.