Rappelons-le, la toxicité développementale désigne les effets nocifs d’une substance sur le développement de l’organisme lors de périodes critiques comme la grossesse ou l’enfance, à l’instar du distilbène (DES) et du thalidomide, responsables respectivement de malformations génitales et de phocomélie. En revanche, la reprotoxicité affecte la fonction reproductive (fertilité, conception, gestation), quelle que soit l’âge de l’exposition, comme le plomb qui réduit la qualité du sperme ou le BPA altérant la production d’hormones. Ces deux toxicités diffèrent par le moment de vulnérabilité et la nature des effets, mais peuvent se chevaucher, comme avec le DDT, qui perturbe le développement des organes reproducteurs pendant la puberté et réduit la fertilité à l’âge adulte.