Le cas particulier des SDHI nous révèle des enjeux importants de toxicité générale et réglementaire. Le problème majeur de ces substances réside dans leur manque de spécificité bien qu’elles soient censées cibler principalement les champignons, des études menées par des scientifiques du CNRS et de l’INSERM ont montré qu’elles ne sont pas spécifiques à ces organismes. Elles affectent également les vers de terre, les abeilles, et potentiellement tous les êtres vivants. Ces substances agissent en bloquant une enzyme essentielle, la SDH une enzyme respiratoire présente chez tous les organismes vivants.
En ce qui concerne leur mise sur le marché les SDHI mettent en évidence de graves failles réglementaires. Malgré des alertes scientifiques concernant les risques de ces substances, les processus réglementaires restent lents à réagir, reflétant une tension persistante entre les impératifs économiques et les priorités sanitaires et environnementales. L’ANSES continue de fermer les yeux sur ces substances invoquant une insuffisance de données pour justifier l’absence d’une interdiction immédiate.