Le cas des fongicides SDHI révèle des enjeux complexes en toxicologie et gestion des risques. Ces produits, qui ciblent une enzyme commune à plusieurs espèces, posent des risques pour la santé humaine (toxicité mitochondriale, effets cancérogènes), mal capturés par les protocoles standards d’évaluation. Les divergences entre agences réglementaires (EFSA, EPA) et la prédominance des études industrielles dans les AMM soulignent les limites des systèmes actuels. Par ailleurs, l’exposition cumulative des pesticides amplifie les risques pour la santé et l’environnement, appelant à une approche précautionnaire renforcée. Enfin, ce cas met en lumière la nécessité de développer des tests toxicologiques plus ciblés, de promouvoir des alternatives durables comme le biocontrôle, et d’améliorer la transparence et la communication des risques aux parties prenantes.
De plus, le cas des fongicides SDHI illustre les défis majeurs de la toxicologie moderne et réglementaire : la prise en compte des effets non spécifiques, l’adaptation des protocoles aux avancées scientifiques, et la gestion des tensions entre intérêts économiques, preuves scientifiques, et attentes sociales. Il souligne l’importance d’un dialogue renforcé entre chercheurs, autorités, agriculteurs et citoyens pour construire un cadre réglementaire plus réactif et durable face aux risques liés aux pesticides.