L’amiante a été utilisé dans de nombreux domaines de la construction, en raison notamment de ses propriétés de résistance au feu ou d’isolation phonique
Les pouvoirs publics ont élaboré en 1996 un dispositif réglementaire destiné à protéger la population exposée dans les immeubles bâtis et les travailleurs en raison du risque avéré lié à l’inhalation de fibres longues d’amiante. L’interdiction totale de l’utilisation de l’amiante est intervenue le 1er janvier 1997.
En environnement professionnel : La valeur limite d’exposition en milieu professionnel (VLEP) sera réexaminée. Une nouvelle méthodologie sera mise en œuvre après concertation avec les parties concernées.
L’accréditation des laboratoires et la concertation avec le Conseil d’Orientation sur les Conditions de Travail montrent un besoin de validation et de consensus autour des méthodes de mesure et des seuils à respecter. Il faudra suivre de près les recommandations de l’AFSSET pour évaluer l’efficacité des équipements de protection.
En environnement général intérieur : Le seuil de déclenchement de travaux sera révisé, en tenant compte de la réduction du bruit de fond de pollution avec le traitement des matériaux qui se dégradent et qui sont responsables de l’émission des fibres courtes.
La preuve de toxicité de ces fibres souligne une méthode préventive importante afin de limiter les risques . Un inventaire des matériaux susceptibles d’être cancérigènes permettra de contrôler la situation .Un traitement devra être fait aux matériaux dans l’objectif de limiter leur conséquences néfastes .
Amiante environnemental : Dans le domaine de l’amiante environnemental, le ministère de l’environnement pilotera la réalisation d’un recensement exhaustif des zones amiantifères sur tout le territoire national.
La réalisation d’une cartographie des zones à risque et l’élaboration de stratégies de gestion spécifiques en fonction des zones identifiées assurera une communication transparente avec la population. La collaboration avec les collectivités locale pour éventuellement surveiller les zones à risques .
Renforcement de la surveillance des mésothéliomes : Le renforcement du programme National de Surveillance des Mésothéliomes (PNSM) mis en place par l’Institut de Veille Sanitaire .
Un dispositif complémentaire fondé sur la déclaration obligatoire des mésothéliomes permettra de suivre les effets de l’exposition à l’amiante à long terme. Une étude épidémiologique permettra de recenser les cas malades afin de mettre en place des mesures préventives à long terme .