La saisine du Ministère auprès de l’Afsset visait à étudier l’impact des fibres d’amiante en fonction de leur dimension (longueur et diamètre) et d’étudier la possibilité d’identifier la nature des fibres auxquelles les populations sont exposées, en fonction des circonstances d’exposition.
L’étude indique qu’il n’existe pas de fonctions doses-réponses précise pour chaque classe granulométrique de fibres d’amiantes. Toutefois, compte-tenu de l’extrême dangerosité des fibres longues d’amiante, il apparaît inconcevable de prendre des risques sur les fibres courtes, d’autant plus que que la dangerosité des fibres courtes n’est pas exclue et que les mesures réalisées indiquent qu’elles sont en général présentes dans des proportions importantes.
Etant données les incertitudes sur la toxicité des FCA d’une part et des limites d’interprétation des modèles pour de faibles doses d’exposition aux fibres longue d’autre part, l’Afsset recommande de gérer le risque dans une logique d’action sur l’exposition : abaisser les seuils d’exposition, décontaminer les lieux dépassant le seuil, appliquer des mesures individuelles et collectives de protection et informer et communiquer auprès du public sur l’interprétation des mesures dans les différentes circoncstances d’exposition
Plus spécifiquement, l’Afsset propose des mesures pour trois grandes catégories d’exposition : exposition professionnelle : réexamen des VLEP, mesures individuelles et collectives de protection (aération, masques), assurer une traçabilité des expositions
exposition dans les milieux de vie (air intérieur) : constater l’état de dégradation des matériaux et traiter en priorité les situations de plus forte exposition ;
exposition naturelle : cette exposition peut être forte et les mesures pour y pallier sont plus difficiles à mettre en oeuvre