L’association statistique entre deux variables ne prouve pas nécessairement une relation de cause à effet. La causalité implique une relation directe et démontrable où un changement dans une variable entraîne un changement dans une autre. Les arguments en faveur d’une causalité forte dans une étude comprennent généralement des critères spécifiques, souvent énoncés par Sir Austin Bradford Hill. Ces critères comprennent :
Force de l’association : Plus l’association entre l’exposition et l’effet est forte, plus il est probable qu’il y ait une relation de cause à effet.
Consistance des résultats : Si des résultats similaires sont observés dans différentes populations, lieux et moments, cela renforce l’idée de causalité.
Spécificité : Une relation spécifique entre une exposition particulière et un effet spécifique renforce l’argument de causalité.
Relation temporelle : La cause doit précéder l’effet dans le temps, établissant ainsi une séquence logique.
Gradient biologique : Si un gradient dose-réponse est observé, cela suggère une relation causale.
Plausibilité biologique : La relation doit être biologiquement plausible compte tenu des connaissances actuelles.
Évidence expérimentale : Les résultats d’expériences contrôlées appuient l’idée de causalité.
Dans le contexte de l’étude sur le chlordécone et le cancer de la prostate aux Antilles, il serait important d’examiner comment ces critères sont abordés dans l’article pour évaluer la solidité de l’argument de causalité.