Ce paradigme est un principe clé de la toxicologie. Toutefois, il se base sur l’idée d’une relation de causalité monotone entre la dose et le poison. Ainsi, on s’attend à observer une toxicité d’autant plus sévère que la dose absorbée est élevée.
En matière de santé environnementale, ce paradigme présente des limites. En effet, il ne permet pas de considérer les effets cocktail ou effets complexes (l’effet d’une substance à une dose donnée peut être différent en fonction des autres substances présentes dans l’environnement), ni les effets aux faibles doses (effets notamment observés dans le cas des perturbateurs endocriniens).
Dans le cas des perturbateurs endocriniens, ont été observés des effets toxiques à des doses très faibles. Cela remet en cause le principe d’une relation monotone au profit d’une relation de type U, avec les effets les plus graves à très faibles ou très fortes doses.