Les effets de différents polluants atmosphériques sur la santé ne sont plus contestés. De nouveaux effets, suggérés par des études récentes, pourraient être confirmés. Néanmoins, les experts en santé publique continuent leurs efforts pour obtenir des décisions publiques plus contraignantes, c’est-à-dire plus protectrice de la santé.
C’est dans ce but que la méthodologie, inspirée du principe de l’évaluation des impacts sanitaires, a été développée par l’OMS. Nous verrons plus loin que les chercheurs continuent à essayer d’apporter des améliorations, dans le but d’aider la décision dans le sens de la réduction des valeurs cibles de polluants comme les PM ou l’ozone.
Il nous faut ici faire le point sur les connaissances, ainsi qu’un état des lieux, en Europe et plus particulièrement la France. Nous parlerons du type d’initiatives de recherches épidémiologiques qui ont constitué les points-clés dans les années passées et leur évolution, avant d’aborder les améliorations envisageables aujourd’hui.
Dans les documents attachés, outre la présentation liminaire, figurent l’étude princeps sur laquelle se basent encore aujourd’hui les HIA (Pope et al. 2002 pour la mortalité et McConnell et al. 2006 dont il faut prendre connaissance pour la suite) et un rapport sur la faisabilité d’une HIA pour la ville de Chalons sur Saone. Son intérêt est justement de discuter des conditions nécessaires de la mise en œuvre, ce qui permet de discuter des hypothèses de départ et de la signification des résultats.