Les enseignements de la médecine psychosomatique

Le terme psychosomatique est largement galvaudé, dans le sens où il est venu à englober tous symptômes qui n’auraient pas de cause organique. Ceci provient de notre vision étroite de la médecine et la définition de l’état de santé par rapport au diagnostic d’une maladie. Dans un état de complet bien être la santé mentale ne peut se définir par opposition aux troubles psychiatriques. La médecine psychosomatique s’inscrit dans une approche biopsychosociale, reconnaissant la continuité entre le social, le psychologique et le biologique, qui souvent monopolise notre attention.

La figure ci-contre illustre les quatre composantes de la médecine psychosomatique, le biopsychosocial se trouvant au centre. Les quatre pôles définissent aussi quatre interfaces, dont les cadres correspondants fournissent plus de détails. Il est ainsi capital d’identifier les chaînes de causalité que nous pourrions tester, sur les symptômes, les effets biologiques (concentration hormonale), des tests de comportement. In fine, nous voulons fournir des mécanismes de pathogénèse cohérents et compatibles avec les études d’observation qui démontrent un effet des environnements de vie défavorables sur la santé (la mortalité par exemple) ou les comportements (tabagisme par exemple).

La connaissance du fonctionnement neurochimique des différentes structures du cerveau est indispensable pour la compréhension du passage de l’état normal aux états pathologiques (anxiété, dépression, stress post-traumatique). Il faut également déchiffrer les connexions entre le système nerveux et les autres organes ou systèmes qui peuvent être influencés. Il existe une signalisation efférente, via par exemple le système nerveux autonome, mais aussi afférente, via des processus viscéraux sensoriels. Malgré notre compréhension des échanges de signaux, il nous faut rapprocher le dysfonctionnement avec les agressions environnementales et les états émotionnels induits. Sont concernés, les systèmes cardiovasculaire, immunitaire, gastrointestinal, endocrine et le cerveau lui-même.

Nous disposons de données empiriques qui lient des changements émotionnels avec des réponses pathologiques, conférant un potentiel pathogène à la colère ou l’irritabilité. L’imagerie fonctionnelle nous aide à repérer les zones du cerveau activées dans différentes circonstances, participant à l’élucidation des relations entre les émotions et les symptômes des troubles corporels.

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