Stress et cortisol à la croisée de différentes fonctions

Plusieurs voies endocrines sont affectées par la survenue d’un stress. Nous retrouvons les médiateurs habituels, CRH et cortisol. Le premier axe concerné est celui qui relie l’hypothalamus aux gonades (organes de la reproduction). Une double action suppressive est exercée sur la GnRH (gonadotropin hormone-releasing hormone), tout en agissant sur les tissus cibles des hormones stéroïdes, qui deviennent insensibles. En même temps qu’il y a suppression de la sécrétion pulsatile de GnRH par l’hypothalamus, la stéroïdogénèse est inhibée dans les testicules et les ovaires. L’interaction entre CRH et les gonades est bidirectionnelle, puisque l’expression du gène de la CRH est sous le contrôle des œstrogènes ovariens (présences de séquences cibles dans le promoteur du gène), ce qui pourrait expliquer les différences de réponse au stress liées au sexe.

La croissance peut également être affectée par le stress. Comme le montre la figure ci-contre, avec la suppression de l’hormone de croissance (GH) et l’inhibition de la somatomedine C, mais aussi une action des glucocorticoïdes sur leurs tissus cibles. L’action sur la thyroïde est le corollaire de la précédente et s’avère inhibitrice. L’activation de l’axe HHS (ou HPA) à une action inhibitrice sur la sécrétion de TSH par la thyroïde, mais aussi sur la conversion de l’hormone circulante de la forme peu active (thyroxine) à celle plus biologiquement active, la triiodothyronine. Même si les mécanismes ne sont pas totalement élucidés, les deux actions devraient théoriquement contribuer à la préservation de toute forme d’énergie utile pour la réponse au stress.

Enfin, il convient de souligner la diversité de signes pathologiques qui se trouvent au carrefour des actions sur le système endocrinien. L’ostéoporose est liée à une interférence avec les œstrogènes. Le métabolisme est fortement perturbé est peu conduire au syndrome métabolique, tableau complexe de dysfonctionnement tissulaires et hormonaux, conduisant à l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Les troubles immunologiques comprennent les défenses face aux infections, l’inflammation, les allergies, les maladies autoimmunes, mais les données directes quant à l’impact du stress ne sont pas suffisantes pour tous les cas.

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