Avant toute chose, il convient de revenir sur la notion de stress. En anglais l’existence du terme stressor (agresseur) permet de lever l’ambiguité. Dans le langage courant, il y a confusion entre le stress, en tant que pression exercée par l’environnement (la charge allostatique) et le stress - sensation ou résultat de la perception d’une agression. Gardons donc l’importance de la définition de la réponse au stress, comme un système physiologique de défense de l’individu dans un environnement “hostile”, y compris les conséquences psychologiques. Il s’agit donc d’une consolidation des aspects psychosociaux (revoir si besoin le cours sur la santé et le développement durable) qui seront repris dans le cours sur les déterminants sociaux de la santé.
Dans les pages du cours, nous avons détaillé les voies de signalisation, y compris sur le plan moléculaire, en essayant de comprendre la logique des réponses physiologiques et les conditions qui les détournent de leur vocation initiale, pour contribuer au développement de pathologies.
L’importance des expositions précoces sur la capacité de réponse au stress a été soulignée. L’environnement pré- et postnatal précoce influencent l’expression des gènes et des modifications épigénétiques, mécanismes de programmation cellulaire pouvant favoriser la pathogénèse tout au long de la vie. Rappelons que l’environnement au sens large est capable de surmonter la susceptibilité attribuée au patrimoine génétique (). Les exemples fournis dans les pages précédentes permettent d’explorer les nouvelles dimensions, biocomportementale et psychosociale. Ceci a comme conséquence qu’il faut identifier ce qui caractérise l’environnement “anxiogène” et peut conduire à rechercher de nouvelles pistes d’actions, dans le logement, l’urbanisme, l’aménagement, voire le domaine social.