Sur l’ensemble des études, les résultats et les notions qui peuvent être sources d’opinions divergentes entre les populations, l’association locale, les élus, et les agences d’expertise sont ;
Sous-estimation des dangers par la plupart des champlanais. Certains Champlanais décident de quitter le village, d’autres restent pour des raisons familiales et/ou professionnelles. Les associations locales sensibilisent les populations. Les études scientifiques démontrent l’évidence du danger. Les études scientifiques ont des points forts et des points faibles.
l’étude épidémiologique se heurtait à plus d’un obstacle. En premier lieu, l’absence d’un syndrome pathologique commun à tous les habitants. Ainsi, la plainte du Comité de défense de l’environnement portait sur la multi-exposition et non sur une pathologie définie. Par ailleurs, les rencontres et conférences publiques entre scientifiques et habitants n’ont pas mis en évidence de problème sanitaire majeur. Impossible dans ce cas d’envisager une étude d’investigation précise. Comment aurait-il fallu s’y prendre avec si peu d’informations convergentes : quelles affections surveiller ? Quelles analyses entreprendre ? Bilans sanguins ? Biopsies du cerveau ? Examens dermatologiques ? Tout serait plus simple si un "signal sanitaire fort" - que personne ne souhaite, cela va de soi - se faisait entendre comme à Minamata, au Japon. Dans les années cinquante, la population locale a commencé à présenter de graves troubles neurologiques (perte de la vision, etc.).