Les conflits naissent principalement du décalage entre les normes officielles et la perception des habitants, ainsi que des divergences d’intérêts au sein de la population. Le bruit des avions est un sujet de tension, car certains s’y sont habitués ou ont appris à ignorer tandis que d’autres le trouvent insupportable et demandent des restrictions. De même, la pollution de l’air respecte les seuils réglementaires (dépassé parfois mais comme pour tous les franciliens), mais beaucoup peuvent estimer que ces limites sont trop élevées et sous-évaluent les risques pour la santé. Concernant les champs magnétiques, bien que les niveaux mesurés restent faibles, certains habitants exigent l’enfouissement des lignes THT par précaution ou par pollution visuelle et esthétique. L’effet cocktail peut aussi être une source de frustration : les experts analysent chaque nuisance séparément, alors que la population perçoit un cumul aggravant leur impact. Par ailleurs, les attentes en matière de solutions concrètes (isolation, déviations routières, enfouissement des lignes) opposent ceux qui réclament des actions immédiates aux élus, contraints par des limites budgétaires et réglementaires. Enfin, des tensions internes existent entre les habitants : ceux qui ont un projet de vie stable à Champlan relativisent plus facilement, tandis que les plus vulnérables (santé fragile, précarité économique) ressentent davantage les nuisances et exigent des changements.