Les études écologiques de type cas-témoins sur l’exposition environnementale présentent plusieurs écarts notables par rapport aux standards de l’épidémiologie analytique, compromettant ainsi leur validité interne. La mesure de l’exposition constitue un défi majeur en raison de la variabilité temporelle et spatiale des polluants, rendant la quantification individuelle imprécise et souvent basée sur des estimations approximatives ou déclaratives. De plus, la temporalité de l’effet est difficile à établir, car le délai entre l’exposition et l’apparition des effets sanitaires peut être long et mal connu, entraînant des biais de mémorisation lors de la reconstitution rétrospective des expositions passées. Les erreurs de classification constituent également une limite importante, car l’exposition environnementale est rarement binaire et les seuils de toxicité sont complexes à définir. Enfin, l’identification des facteurs de confusion représente un défi supplémentaire, étant donné la coexistence de multiples expositions et leurs interactions potentielles, rendant difficile l’isolement de l’effet spécifique du facteur étudié. Ces contraintes méthodologiques doivent être rigoureusement prises en compte pour interpréter les résultats avec prudence et éviter des conclusions erronées.