L’organisme paritaire est une institution composée d’un nombre égal de représentants de chaque partie ; pour le cas qui nous concerne, il s’agit des représentants des employeurs et ceux des salariés réunis dans le cadre de l’INRS dont la mission était d’assurer la mission de l’évaluation des risques professionnels et son fonctionnement assuré par un conseil d’administration paritaire. Il est évident que la gestion de l’amiante ayant abouti à un scandale justifie déjà les limites d’un organisme paritaire dues par certains facteurs :
• les blocages divers dans les activités de l’organisme paritaire provenant de l’absence d’équité et de démocratie en son sein et entrainant l’échec dans l’atteinte des objectifs : exemple du rôle de l’INRS qualifié d’ambigu parce que tiraillé entre sa mission de sécurité au travail et le souci de consensus entre les parties prenantes ; par l’absence d’indépendance et d’impartialité dans la prise des décisions (gestion exclusive par les employeurs).
• l’inertie dans l’action de l’organisme due à l’absence d’initiatives pertinentes : exemple de l’absence d’initiative de l’INRS d’alerter formellement les pouvoirs publics des dangers de l’exposition à l’amiante, ce qui aurait permis la prise très tôt des mesures permettant la prévention, la réduction et le contrôle des expositions à l’amiante.