Le cas de l’amiante ne se prête pas à la bonne gestion par un organisme paritaire à cause des facteurs économiques et sanitaires qui sont mis en jeu. En effet, la recherche de consensus a considérablement ralenti la prise de décision quant à l’interdiction de l’amiante.
C’est le cas des conflits d’intérêt entre employeurs et salariés, où l’employeur en collaboration avec le CPA défend ’usage contrôlé de l’amiante, tandis que le salarié n’a pas la connaissance nécessaire pour juger de la dangerosité instantanée de l’amiante sur sa santé. En plus, la crise du chômage de l’époque pouvait contraindre les syndicats à se retenir dans leurs propos de réclamer l’interdiction immédiate de l’amiante afin de maintenir le travail des salariés.
Pour une bonne gestion, une séparation des syndicats en fonction des secteurs d’activité ou d’usage de l’amiante permettrait une gestion rapide, indépendante et fondée sur des preuves scientifiques.
La mise en place d’instruments nouveaux, comme l’InVS et le Plan santé au travail en 1998, auraient pu répondre à ces insuffisances s’ils avaient été mis en œuvre à temps.
Quelques exemples : Utilisation de l’amiante-ciment jusqu’en 1997 car friable et moins dangereux ;
Le flocage de l’amiante sur des bâtiments scolaires et hôpitaux ;
L’absence de suivi médical systématique des salariés.