Les résultats d’ExternE font apparaître un classement nettement en faveur du nucléaire au détriment du charbon et du pétrole, et cela quelque soit le taux d’actualisation retenu, et même avec les actualisations apportées par l’étude de 98 (hors CO2/ avec prise en compte effet de serre, avec les modifications de la valeur de la vie etc...).
Les 3 filières les plus attractives , et dont les résultats sont proches , sont le gaz, le nucléaire, l’éolien et la biomasse, si l’on ne tient pas compte de l’effet de serre.
Si l’on tient compte du coût externe du CO2, alors on ne retient plus que le nucléaire, la biomasse et l’éolien. Les résultats du gaz sont relativement médiocres.
En ce qui concerne les énergies renouvelables, l’éolien et la biomasse paraissent devoir être privilégiées, mais leur apport demeure encore marginal.
Au niveau des politiques publiques, l’étude ExternE paraît confirmer la validité des stratégies arrêtées de longue date (choix du Général de Gaulle) par la France, qui a privilégié la filière nucléaire ; cependant on peut aussi mentionner que tout en validant ce choix, la prévention des risques d’accidents et la gestion des déchets doivent demeurer des priorités.
L’étude montre également l’intérêt de développer les filières biomasse et éolien, comme alternative (future) au charbon et au pétrole.
Enfin, l’étude plaide en faveur de la mise en place à l’échelle européenne d’une taxe carbone, le coût de la tonne de CO2 se situant dans une fourchette de 18 à 46 euros, afin de limiter progressivement les filières charbon et pétrole.