D’après l’ITSEE environ 15% de la population est potentiellement concernée. Les impacts de l’exposition se font plus ressentir dans le nord avec une incidence annuelle attribuable à l’exposition au pö de 85 / 1.000.000. Ce qui revient à environ 4 cas pour 45.000. L’incidence annuelle des cancers pulmonaires est d’environ 3 pour les 45.000 habitants. Cependant, la taille de l’échantillon dans la population du Nord n’est pas indiquée pour savoir s’il n’existe pas de biais dans l’expression des résultats.
Tels que présentés, ces premiers chiffres inspirent une intense exposition d’une population considérée très vulnérable avec une plus forte incidence dans le Nord. S’agit-il d’une plus forte exposition de cette population ou d’une plus grande sensibilité ? Une campagne de dépistage pourrait peut-être permettre d’identifier, au sein de la population exposée, une sous population présentant un risque élevé tel que soit le cas de la population des femmes mélanésiennes face aux cancers du poumon.
La relation de cause à effet a été démontré Il existe certes une relation de cause à effet entre la trémolite mais des incertitudes persistent, en particulier concernant la quantification de la relation entre l’exposition à la trémolite et les cancers respiratoires, surtout broncho-pulmonaire, et le rôle possible des autres sources d’exposition (routes, mines, etc.).
Par ailleurs les propriétés physiques du polluant ainsi que les données épidémiologiques sont comparables au cas de l’amiante.