L’insistance des auteurs sur l’impact d’une exposition précoce au DDT dans le développement du cancer du sein repose sur plusieurs éléments biologiques et épidémiologiques. Le développement mammaire est particulièrement sensible aux perturbations hormonales durant la puberté et l’adolescence, périodes critiques où les tissus sont plus vulnérables aux agents endocriniens. Les données montrent que les femmes exposées au DDT avant l’âge de 14 ans, notamment celles nées après 1931, présentent un risque de cancer du sein cinq fois plus élevé par rapport à celles exposées plus tardivement. Cette relation temporelle est cohérente avec les mécanismes biologiques connus, suggérant qu’une exposition précoce peut initier des altérations cellulaires et hormonales qui ne se manifesteront que plusieurs décennies plus tard sous forme d’un cancer. Ces résultats renforcent l’hypothèse selon laquelle la fenêtre d’exposition joue un rôle déterminant dans le risque de développer la maladie.