Question sur : Pourquoi en 1977 il a été décidé qu’il était urgent d’attendre ! En réponse à :

Sujet : Pourquoi en 1977 il a été décidé qu’il était urgent d’attendre !

R�pondu le lundi 15 mai 2017 par Vincent Stanley

Les doses peu importantes ou faibles de substances ont été sujets de sous-estimation. Les substances a base d’amiante dont il est question ici sont en réalité potentiellement cancérogènes. Il existe une vraie méconnaissance ou mésinterprétation. Quand on procède a la rationalisation de l’usage du groupe des serpentines (chrysotile) et de celui des amphiboles (crocidiolite). L’exposition professionnelle aux différents produits a base d’amiante est génératrice d’un ensemble de dommages a l’organisme humain (mésothéliome, asbestose).
les arguments avances retrouvé dans les extraits pour la période en 1977 :
Le Conseil supérieur de prévention des risques professionnels et du Conseil d’hygiène publique de France n’ont pas demandés de fait une étude auprès d’experts.
La recherche s’appuie sur les études internationales, ce qui était malheureusement moins le cas dans les années 1970. Il n’y’a pas d’organisme chargé de l’évaluation des risques professionnels pas même lINRS qui est une structure de droit privé.
Le Centre international de recherche sur le cancer, qui est une émanation de l’OMS est sur ces questions, de même que les réunions d’experts au niveau européen.
Le chef d’entreprise a le responsable de la sécurité des travailleurs.

En effet, en 1977, les arguments qui ont été avancés pour décider de ne pas restreindre outre mesure les utilisations des fibres d’amiante et/ou d’amiante :
1. Les conclusions du Livre blanc de l’amiante élaborées par les industriels qui se basent sur les normes internationales de « moins de 2 fibres/cm3 d’air ».
2. Les incertitudes scientifiques relatives à la dangerosité de l’exposition à l’amiante à faible dose.
3. Interdire l’amiante revenait à faire fermer les portes des industries de l’amiante, du bâtiment, de la mécanique, de l’automobile et de la construction navale.

Malgré l’effet cancérigène pour l’homme de l’amiante reconnu dés 1976 en France, les pouvoirs publics ont considéré que l’amiante faisait partie des nombreux produits cancérigènes présents dans le quotidien des Français « si l’amiante était une préoccupation, ce n’était pas la seule et que nous devions être vigilants sur d’autres produits » et que l’interdiction complète n’était pas une solution : « On aurait pu faire le même raisonnement en disant que la voiture est dangereuse »
Les pouvoirs publics ont estime que la prise des précautions d’usage et de manipulation, ne garantie pas une sécurité totale en ce qui a trait au danger pour la santé des employés.
Durant cette période des années 1970 , l’utilisation a grande échelle de l’amiante et ses dérives dans les bâtiment s et les industries.
Le manque de recul vis-à-vis de la courbe dose / effets du fait de la période de latence. Les pouvoirs publics étant persuadés que la valeur limite établie à 2 fibres par ml était extrêmement protectrice.
Enfin, au-delà des arguments avancés à l’époque pour justifier cet immobilisme, l’organisation même des prises de décision a favorisé cet état de fait :
« Le fait que les problèmes de santé au travail étaient gérés à travers le versement de primes de risque ou de négociations a certainement contribué à ralentir la prise de conscience des pouvoirs publics ».
« Avant la loi de 1998, l’alerte en matière de santé publique concernant exclusivement la prévention de la transmission des maladies infectieuses. »
« Aucun organisme n’était réellement chargé de l’évaluation des risques professionnels »
« La séparation très nette en France, à l’échelon des pouvoirs publics et de l’état, dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes, de ce qui relevait du monde du travail et de ce qui relevait du monde de la santé. » a favorisé l’immobilisme généralise.
Dans les années 1970, le seul risque de l’amiante était la fibrose pulmonaire, l’asbestose, caractérisée par des insuffisances respiratoires en cas d’inhalation à haute dose de poussières d’amiante.
 La diffusion et la poursuite de ces travaux se sont faites progressivement - encore une fois, nous partions de doses extrêmement importantes - et ont abouti à ce que, à la fin des années 1970, ces travaux soient jugés suffisamment convaincants pour que l’effet cancérigène pour l’homme soit reconnu pour la France en 1976 - inscription au tableau des maladies professionnelles - et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1977, soit un an après la France.
A l’époque, vu la prise de conscience des autorités publiques sur l’ampleur de présences de produits toxiques et produits cancérigènes dans toutes les milieux (entreprises, particuliers). Cette mesure d’interdiction est-elle vraiment utile de prendre cette décision pour la protection de la population ? Il y’a lieu de comprendre que les arguments avancés en 1977 ne sont pas d’une relative justesse.


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