L’idée était qu’il était possible de continuer à utiliser l’amiante tout en protégéant les travailleurs des risques liés à la manipulation et au transport de celui-ci. Pour cela le décret de 1977 contient des dispositions que les chefs d’entreprises, les medecins, les directions départementales du travail et les inspecteurs doivent mettre en place, ainsi que la fixation d’une valeur moyenne d’exposition sur la journée de 8h. Des mesures règlementaires ont été également prises pour les expositions dites "passives", c’est-à-dire liées au fait d’habiter ou fréquenter des endroits batis en amiante (interdiction du flocage par exemple). Donc on pouvait continuer à l’utiliser, il fallait juste en faire un usage controlé et se protéger des effets négatifs. Selon Mme Martine Aubry, qui a participé à l’élaboration du décret, ces dispositions afin de protéger les travailleurs leur semblaient très à l’avangarde pour les connaissances scientifiques de l’époque ainsi que par rapport à d’autres pays