Quelques arguments avancés en 1977 pour ne pas restreindre les utilisations de l’amiante portent premièrement sur le fait que d’après Mme Martine Aubry, toutes les études de l’époque disaient qu’on pouvait exclure totalement le danger en prenant des précautions d’usage et de manipulation et en réduisant le seuil d’exposition des salariés en faisant en sorte que ces derniers ne soient pas au contact avec les fibres d’amiante car en 1977 ils étaient tous convaincu que le danger potentiel de l’amiante venait seulement de l’inhalation des poussières. En plus, l’étiquetage et la classification de l’amiante à l’époque par l’industrie ne démontrait pas la grande toxicité de l’amiante. Enfin, le décalage entre le début de l’exposition et l’éventuelle maladie professionnelle à été l’élément le plus important qui n’a pas permis d’interdire plus tôt l’utilisation d’amiante.
D’après moi, le retard de la prise de décision de l’interdiction de l’amiante en 1977 porte sur trois faits :
• La méconnaissance des effets chroniques liés à l’amiante et des voies d’exposition
• Le manque d’expertise scientifique sur l’évaluation du risque sanitaire vis-à-vis de l’exposition à l’amiante
• L’absence d’organisme chargé de la surveillance et l’alerte vis-à-vis des risques professionnels