A l’époque, personne n’avait un réel intérêt à agir.
L’emploi et les salaires (qui incluaient la prime de risque) avaient la priorité sur des risques à long terme comme l’amiante dont on mesurait mal les effets. Le long délai entre l’exposition et le mésothéliome a joué contre les restrictions de l’amiante.
Matériau efficace et disponible à bas prix, l’amiante avait la faveur des industriels organisés en lobby pour encourager son usage. Pour les autorités, l’amiante n’était qu’"un des milliers de produits toxiques" dont ils avaient la responsabilité sanitaire. "L’usage raisonné" de l’amiante devait suffire à limiter le risque des travailleurs, sans nécessairement avoir à réduire la valeur limite.