Le paritarisme, ou système de gestion paritaire, est un principe consistant en la cogestion d’un organisme par un nombre égal de représentants des employés et des employeurs. On parle alors d’un organisme paritaire. Le domaine de l’amiante (mais aussi, par extension, de toutes les pathologies environnementales) se prête difficilement à ce type de gouvernance, les employés étant directement exposés au danger là où les employeurs pensent d’abord en terme de performance économique. Sans aller dans la caricature (gentil employé VS méchant employeur), on voit bien que la philosophie de travail et les objectifs ne sont pas les mêmes, de même que l’exposition aux dangers physiques. Des positions fortes, sans ambiguïté ni négociation perpétuelle, semblent donc impossibles. L’amiante, utilisée dans de nombreux secteurs (BTP en particulier) touche particulièrement l’emploi ouvrier. Face à la sécurité au travail et aux restrictions imposées, la préservation de l’emploi, même face aux dangers, a pesé dans la balance bénéfice/risque. On a le même cas de figure aujourd’hui avec le nucléaire par exemple, des cas de figure qui se sont élargies aux questions d’ordres écologiques (écologie vs économie), en y incluant la répercussion des pollutions sur l’environnement (et non plus seulement sur la santé es travailleurs).