Les problèmes de la présence de résidus médicamenteux dans les effluents sont les mêmes partout dans le monde, à des degrés divers en fonction des capacités d’accès aux soins des populations et de l’intensité de l’élevage industriel et de la pisciculture. Du moment que l’excrétion est la principale source d’émission, l’accumulation des médicaments dans les effluents est difficile à résoudre. Il est donc raisonnable d’envisager deux grands axes d’intervention :
1- Les actions de réduction des flux, en amont, avant rejet dans le milieu naturel : Chacune des origines de rejets de médicaments dans le milieu naturel qui viennent d’être examinées peut faire.
Réduction des flux par baisse de la consommation de médicaments
Réduction des flux issus des établissements de soin
Réduction des apports provenant des médicaments non utilisés
2- L’améliorant (modernisation) des stations d’épuration d’eaux usées : La réduction des flux de résidus médicamenteuse et donc de leurs rejets dans le milieu aquatique passent par une amélioration de l’efficacité de la dépollution des micropolluants organiques par la STEP, amélioration qui peut faire intervenir différentes techniques et notamment l’optimisation du traitement biologique (temps de séjour, niveau d’aération). L’ajout d’un étage complémentaire de dépollution mettant en œuvre des techniques similaires à celle de l’affinage en potabilisation (filtration membranaire, charbon actif, ozonation, rayons ultra-violet...) pourrait être envisagé dans des cas. Mais , le dilemme réside au niveau de l’utilisation des boues contenant ces substances dans l’agriculture.