Question sur : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité En réponse à :

Sujet : Usines d’incinération d’ordures ménagères : risques et acceptabilité

R�pondu le mardi 17 janvier 2017 par Bahati Cirimwami Chancelier

Définition au sens large : le syndrome NIMBY
Au sens large
, l’acronyme NIMBY, et plus précisément l’appellation « syndrome NIMBY », sert à qualifier la plupart des conflits d’implantation et ce, quel que soit le discours mobilisé par les opposants au projet. De manière générale, « l’utilité du concept NIMBY se mesure, entre autres, à l’aune de la coopération qu’il induit entre les parties ». Il convient alors de s’interroger sur l’utilisation systématique de l’acronyme NIMBY : n’est-elle pas réductrice ? ne favorise-t-elle pas l’escalade des conflits ? La réponse nous paraît être doublement
affirmative. Insistant sur le caractère local des oppositions, le terme NIMBY revêt une forte connotation égoïste. Sous cette hypothèse, les citoyens s’opposent à un projet en raison des nuisances qu’il est susceptible de leur apporter ; ils n’en contestent pas pour autant l’utilité publique ou économique générale et, le cas échéant, ne verraient pas d’inconvénient à ce qu’un tel projet soit développé ailleurs. Le terme NIMBY, par sa formulation « Not in my backyard », est de nature conflictuelle. « Les riverains des équipements sont montrés du doigt, avec un jargon faussement scientifique réservé aux initiés, indice d’une supériorité de
ceux qui savent contre l’égoïsme borné de quelques riverains. » Ainsi, la terminologie qualifiant les problèmes de localisation met les instigateurs du projet dans une position d’attaque susceptible de froisser les riverains et donc de faire échouer le processus de localisation. Par conséquent, l’utilisation généralisée du terme NIMBY peut être considérée
comme réductrice et favorisant l’escalade du conflit. Aussi, nous conservons les terminologies « NIMBY » et « syndrome NIMBY » dans ce rapport pour qualifier respectivement un discours d’opposition et le problème général de localisation. Néanmoins, lors de négociations, l’utilisation de ce terme semble être à bannir.
Depuis les années 1980, les conflits relatifs à l’implantation d’équipements risqués ou générateurs de nuisances sont récurrents et, dans la plupart des cas, les acteurs impliqués peuvent se déclarer insatisfaits : les promoteurs publics sont confrontés aux oppositions locales (dans le cadre de procédures de consultation ou, à défaut, par des actions spontanées) ; les décideurs politiques et administratifs éprouvent des difficultés à concilier les intérêts divergents ; le public, quant à lui, se sent exclu des discussions et des décisions qui concernent son cadre de vie.
Eu égard à ce phénomène, l’objectif principal de ce rapport était d’améliorer la Compréhension de ce problème fondamental qui touche nos sociétés, mais également de présenter certains travaux, empiriques comme théoriques, réalisés par les économistes afin de limiter l’émergence de ce type de conflit. Du point de vue de l’auteur, il est clair que les procédures centralisées doivent être abandonnées pour laisser la place à des mécanismes plus décentralisés.
Enfin une partie de ces résultats ont conduit la Direction générale de la santé à saisir l’Institut national de veille sanitaire (InVS) dans le cadre du plan national cancer 2003-2007, pour améliorer les connaissances sur le rôle des rejets atmosphériques des UIOM dans l’incidence des cancers parmi les populations riveraines. La situation de Besançon apparaît quasi-expérimentale car aucune autre source émettant ce type d’effluent n’est localement individualisable (en particulier, il n’existe pas d’industrie sidérurgique ou métallurgique). Bien que les UIOM ne soient pas considérées comme une source importante d’exposition aux dioxines (la voie alimentaire serait à l’origine, dans la population générale, de 90 % de la quantité de dioxines présente dans l’organisme), la cohérence des différents volets de cette approche éco épidémiologique renforce l’hypothèse d’une association entre l’exposition environnementale à la dioxine et la survenue de LNH dans les populations ayant résidé à proximité d’un UIOM. L’enquête nationale est venue très récemment confirmer ce lien, en particulier chez les femmes


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