L’utilisation des valeurs moyennes peut effectivement fausser les résultats en termes d’évaluation des dommages. En effet, bien que la moyenne, comme paramètre de tendance centrale soit sensible à toutes les valeurs, les valeurs extrêmes étant incluses, « elle n’est pas le paramètre le plus représentatif d’un échantillon lorsque la dispersion est grande ». Dans le cas des concentrations des polluants, ces valeurs extrêmes, particulièrement celle supérieures à la moyenne, représentent les conditions les plus défavorables de l’exposition et donc des dommages tant pour l’homme que pour l’environnement.
Si l’on se réfère au principe « la dose fait le poison », principe qui est vérifiable pour beaucoup de substance (à effet avec seuil ), l’utilisation de la moyenne a permis d’ignorer tous les scénarios où les polluants peuvent s’accumuler au-delà de la moyenne et provoquer dommages plus graves et par conséquent des coûts externes plus élevés.
Cette limite (de l’utilisation des moyennes) a donc permis de sous-estimer certains coûts externes.