A partir des chiffres de l’exposition, l’on est tenté de dire que le CPA a fait preuve de négligence dans la gestion de ce risque. En effet, le CPA était jusqu’ alors l’organe de gestion de la politique française en matière d’amiante, c’est en vertu de ce pouvoir qu’il fixait le seuil d’exposition en 1990, seuil qui a été remis en cause en 1994 quand il s’est avéré que plus de 155 personnes pour 1000(7000/45 000) étaient exposées 800 et 7800 fois plus que prévu par le CPA. Sachant que l’estimation du risque est le point de départ des mesures de gestion, l’on peut se poser la question sur l’éthique et les motivations du CPA dans la gestion du risque amiante. La connaissance de l’étude de référence du CPA en 1990 devrait permettre de se faire une idée sur la validité et la fiabilité du seuil alors fixé.