Les auteurs de ce commentaire viennent d’horizons professionnels similaires : une personne (Sass) qui travaille auprès de la NRDC, une ONG américaine active dans la protection de l’environnement ; un consultant (Castleman) spécialisé dans les questions environnementales et de santé, et notamment aux problèmes de santé liés aux substances chimiques ; et enfin, un troisième auteur (Wallinga) faisant partie de l’IATP, institut américain no-profit œuvrant pour la soutenabilité de la production agricole, l’alimentation et un système d’échange.

En regardant ces appartenances, ainsi que le journal où l’article a été publié, nous pouvons supposer une certaine indépendance de leur travail de recherche, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas impliqués dans les conflits d’intérêt qui sont relatés dans le cours. Ainsi, les auteurs se permettent de critiquer certaines pratiques de l’évaluation des risques : des modèles incomplets, la présence massive d’industriels dans les comités de révisions des articles, l’absence de représentants de la société civile etc.

La forme en "commentaire" du texte que nous avons analysé suggère que les auteurs se sont basés sur des faits, l’histoire de la règlementation sur le Chlorure de Vinyle, et ils les ont analysés en y apportant au même temps une critique. La question même qu’ils se posent montre cela : Comment une gestion du risque qui relève de pratiques scientifiques totalement discréditées a-t-elle été possible ?

Dans l’article sont en effet présentes des parties "narratives" qui relatent des différentes études toxicologiques et épidémiologiques sur les impacts du Chlorure de Vinyle qui s’alternent avec les commentaires des auteurs qui mettent en discussion certains résultats et se posent des questions sur ce qui s’est passé