Face à la proposition de l’EPA d’appliquer un facteur d’ajustement de niveau trois permettant de tenir compte des possibles inductions non hépatiques, les organisations d’industriels ont protesté et ont adressé une lettre à l’agence : « les résultats épidémiologiques disponibles ne soutiennent pas une association entre l’exposition au chlorure de vinyle et le cancer humain, excepté pour l’angiosarcome du foie. Le facteur trois d’incertitude introduit par l’EPA pour tenir compte d’une possible induction tumorale en d’autres sites est mal avisé et peut donc être éliminé ». En réponse, la version finale de l’évaluation du chlorure de vinyle par l’EPA a complètement éliminé ce facteur protecteur. Dans la même lettre à l’agence, les fabricants contestaient qu’il existât « des preuves épidémiologiques suggérant que le cancer du cerveau, du poumon et du système lymphatique sont associés à l’exposition », Cette affirmation « devait être supprimée dans la revue finale », soutenaient-ils (Price 1999). Là encore, l’EPA s’est inclinée.