Comme exemple type de la maladie multifactorielle, j’ai tendance à prendre le cancer. Classiquement on admet qu’il faut en moyenne 6 mutations pour qu’un clone cancéreux émerge. L’ordre des mutations et la composition du groupe de mutations peut varier, en fonction des individus, mais aussi de conditions externes. A ce stade et avant les cours sur la physiopathologie avancée du 3ème semestre, il faudrait que je vous écrive des pages.

Un autre exemple, que je présente de manière réductrice est l’obésité. L’alimentation, la sédentarité, mais aussi la génétique peuvent en être des facteurs favorisants. Cependant, en se focalisant sur ces trois facteurs, nous sommes incapables d’expliquer pourquoi l’obésité, du moins en occident, est socialement distribuée. Ceci veut dire que les catégories les plus en état de privation ont plus de risque de devenir obèses.

Quant au gène en réseau, la seule chose que je puis vous dire au stade actuel est de vous documenter sur l’homéostasie. Chaque fois qu’un gène est amener à fonctionner, les signaux sont transmis à toute une autre série de gènes qui moduleront cette expression, pour assurer que le premier n’opère que le temps nécessaire pour accomplir sa fonction (répondre à une carence, réparer une plaie, se protéger de circonstances externes...). C’est les mécanismes de rétro-action, très nombreux pour maintenir un équilibre (instable), nécessaire à la survie des cellules, des tissus et organes et finalement de l’individu.