Il est un principe constant des apprentissages, selon lequel le niveau suprême de ceux-ci se reflète dans la capacité à les transmettre, à les enseigner. De ce fait, mon choix n’est pas de me défausser sur vous pour réaliser des courtes séquences de cours, mais bien de vous permettre de capitaliser sur les autres contenus, de les préciser, voire de fournir une inspiration pour les compléter.
J’ai choisi pour cette année de partir de deux ouvrages, afin d’explorer la place des courants de pensée sur les transitions. Le cas précis portera sur l’émergence des courants néolibéraux, du début du 20ème siècle jusque dans les années 1980, pendant lesquelles ces idées sont devenues dominantes et influencent encore aujourd’hui les politiques économiques, sociales et environnementales.
Les deux ouvrages présentent des difficultés inégales, en particulier du fait de la pensée et expression de Michel Foucault. Ses 12 cours au Collège de France, sur la naissance de la biopolitique, sont un exemple du genre et montrent comment évoluent les conceptions et les discours, qui finissent par devenir performatifs, c’est-à-dire imposer leur vision comme réalité du monde. Il termine avec la montée du courant ordo-libéral, qui est à la base de la politique économique allemande, imposée au niveau de l’Union européenne.
Le second ouvrage, que nous devons à Barbara Stiegler, porte le titre « Il faut s’adapter ». Cette fois l’auteure prend comme point de départ le darwinisme social, comme approche évolutionniste. Il donne un point de vue complémentaire au précédent.
Une possibilité alternative serait de s’inspirer du texte que je joins et qui porte sur l’évolution de la notion même de Nature. Celle-ci est particulièrement favorable pour comprendre comment les humains établissent les liens avec cette Nature et se permette des pratiques différentes, en fonction de la période historique. En somme, nous sommes toujours dans le thème qui se focalise sur l’émergence des idées, en fonction du contexte historique et culturel, mais aussi comment ces idées transforment, à leur tour, le Monde.