Dans les dernières décennies l’industrie a fait l’objet de grandes restructurations. Parmi les principales tendances notons que : Certains secteurs se concentrent ;
D’autres sont en perte de vitesse ;
Quelques secteurs se développent, notamment l’agroalimentaire, l’agroindustrie (agro-carburants, agro solvants...), les secteurs liés à l’environnement (recyclage et valorisation des déchets...).
En même temps, tout au moins dans les pays développés, des zones industrielles et des zones d’activités (logistique, tertiaire) ou commerciales continuent à s’établir en périphérie des grands poles urbains.
Au cours des 15 dernières années, les prélèvements pour usage industriel, que ce soit dans les nappes souterraines ou les eaux de surface, ont baissé de près de 50%. Pendant la même période (1992-2006), comme le montrent les graphiques ci-contre, les volumes rejetés ont considérablement baissé, beaucoup plus pour les rejets directs en milieu que pour les effluents raccordés aux réseaux d’assainissement collectif. Les tendances sont similaires pour les polluants classiques (MO=matières organiques) que pour les substances toxiques (MI=matières inhibitrices). Cette évolution reflète une certaine désindustrialisation en même temps que l’amélioration des traitements (normes plus restrictives, contrôles plus stricts). Pour autant, les bilans des inspections inopinées montrent qu’il persiste dans une bonne proportion des non respects des prescriptions.
Quelques points méritent d’être soulevés : Le rythme annuel des rejets est très variable selon l’industrie (dans l’agroalimentaire :15 jours par an secteur vinicole, 3 mois en sucrerie, qq semaines en conserverie…)
La qualité va du biodégradable au toxique ((traitement de surface, chimie...) [1]
Les modes de rejet peuvent être ponctuels (directs ou raccordés), dispersés ou diffus (p.ex. via l’épandage des boues)
Deux composantes doivent aussi être prises en compte :
Les accidents industriels peuvent avoir des impacts considérables, d’où une politique active de prévention ; Le passif historique, loin d’être apuré, laissant de très nombreux sites pollués ou potentiellement pollués, sans oublier les sédiments des principaux fleuves, lourdement contaminés.
Après des années d’efforts pour la maîtrise des pollutions industrielles, le constat est celui d’un échec. L’ancien dispositif fait de multitudes d’autorisations au titre des rejets par type (production, stockage ou élimination de déchets) ou par milieu (atmosphériques, prélèvement ou rejets aqueux) a été remplacé par les permis dits intégrés, comme le réclame la directive IPPC. Le document associé, issu de la conférence de Belgrade d’octobre 2007, énonce les grands principes à suivre pour améliorer les systèmes de permis environnementaux. Sa lecture fait partie du cours.