Dans les études de santé publique environnementale l’information sur l’exposition est souvent manquante ou incomplète. Les équipes de la Division des Sciences de Laboratoire du Centre national de santé environnementale des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont une longue tradition de récolte et de mise à disposition des données de biomonitoring (biosurveillance) pour les études épidémiologiques, des enquêtes en population générale et d’autres usages. Bon nombre de ces études portent sur des substances chimiques qui ont été associées à des effets développementaux adverses (vide infra).
Le développement pré- et post-natal est un processus continu. Le stade développemental de l’individu au moment où le toxique environnemental interagit avec l’organe cible (la dose biologiquement efficace), détermine, au moins en partie, le type de dommages et leur sévérité. Dans le cas d’effets neurodéveloppementaux précoces, des atteintes directes et indirectes du cerveau sont impliquées, bien que le cerveau ait été décrit comme résilient (réponse plastique ou élastique) face aux doses environnementales faibles. Quand ces expositions sont chroniques, des effets peuvent apparaître tôt dans la vie ou plus tardivement, en particulier sur des personnes susceptibles dont l’“élasticité” de l’organe cible est amoindrie. Des doses aiguës plus élevées peuvent aussi entraîner des effets adverses, mais l’effet de dose (quantité reçue en une fois) peut se manifesté indépendamment des autres facteurs de stress ou la génétique.
Ceci peut expliquer pourquoi les fortes doses de substances chimiques de structure différente, reçues en pré- ou en post-natal, ont été reliées à des atteintes neurologiques du système nerveux central qui continue son développement bien au delà de la naissance. Les proportions de ces effets causés par des agressions entre la conception et la grossesse versus celles après la naissance ne sont pas connues pour la plupart des substances chimiques.
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