la dissociation entre intérêts privés et intérêt collectif dans le cadre de la théorie des marchés efficients : vers une économie de l’environnement

L’économie de l’environnement aborde les problèmes de pollution exclusivement en termes d’optimisation, en ne se référant qu’au critère d’efficacité, suite aux travaux initiaux de Pigou. Ce critère vise à faire disparaître par la concurrence toute forme de rentes à la fois du côté de la demande (surplus des consommateurs) et du côté de l’offre (surprofits de producteurs). Or, dans le domaine de l’environnement, cette référence exclusive pose un problème de resquilleur, car il y a dissociation entre le coût collectif de la pollution et le bénéfice individuel de la production. Par conséquent, personne ne trouve un intérêt à prendre en charge les coûts externes à la production. Le resquilleur profite de la nature sans participer à la dépollution.

On conçoit que dans ce nouveau mode d’organisation, les intérêts des victimes d’une externalité négative puissent être pris en compte, entraînant une modification des plans des sources de pollution, et aboutissant à une augmentation du surplus social. Une amélioration de l’allocation des ressources dans l’économie serait donc potentiellement réalisable. Dans cette logique, notre problématique va consister à définir une allocation efficace des ressources en présence d’une externalité négative, comme la pollution, ce qui nous conduira à une extension du premier théorème de l’économie du bien-être.

Ainsi, après le long détour de l’économie néoclassique, se trouve réintroduite la problématique de la convergence entre intérêts privés et intérêt public, mais avec d’autres moyens et d’autres finalités que ceux de Smith. On peut dès lors s’interroger à nouveau sur ce qui conduit des individus égoïstes à choisir en fonction de leurs coûts et bénéfices privés des types d’usage des ressources ou d’allocation de biens et services antagonistes au bien-être social total.

L’ensemble de cette problématique néoclassique fondée sur les théories de l’utilité et du bien-être a donné naissance à la théorie économique de l’environnement, et on distinguera au sein de l’économie de l’environnement :

-  les questions de l’« internalisation » des externalités ;

-  la définition des « droits de propriété » ;

-  les solutions données aux problèmes d’évaluation des biens et des services de l’environnement, puis leur application au domaine de la santé.

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