Si l’on raisonne cette une fois à la marge, le coût marginal de l’effet externe , la pollution (CmE), ou « dommage marginal », représente le supplément de dommage engendré par chaque unité additionnelle de pollution, et le coût marginal de la dépollution (CmD) représente le supplément de coût total engendré par la suppression de chaque unité additionnelle de pollution.
Partant de p1, situation où le dommage total est maximal (représenté par la surface 0Ep1) et le coût de dépollution nul (puisque aucune action de dépollution n’est mise en place), la suppression de chaque unité de pollution existante entre p1 et p0 fait disparaître un dommage supérieur au coût supporté pour obtenir ce résultat. Tant que le coût marginal de la pollution est supérieur au coût marginal de la lutte antipollution, il y a gain social net.
En revanche, continuer à réduire la pollution au-delà de p0 diminuerait le bien-être de la collectivité puisque, dans ce cas, le coût de la suppression de chaque unité de pollution est supérieur à l’avantage que l’on en retire sous la forme de l’élimination d’un dommage. Le coût marginal de la lutte antipollution est dans cette zone supérieur au coût marginal de la pollution.
Le niveau de la pollution, ou de la dépollution, optimale est bien 0p0, se trouvant à l’intersection des deux courbes de coût marginal de dépollution et de coût marginal de dépollution. On retrouve ici, dans ces deux schémas, ce que nous avions vu auparavant.